Nicolas Dany (1520?-1583)
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La Croix du Maine
NICOLAS DAVY
[La Croix du Maine, page 340]
NICOLAS
DAVY (lequel depuis s'est
tousjours
nommé en ses
oeuvres
Dany, & ne fçay pour quoy il desguisoit ainsi son nom, muant la lettre
V, en N, &c.) natif de la ville du Mans, archidiacre de S. Crespin le grand
en l'Eglise de Soissons en Picardie l'an 1580.
Il a traduit de Latin en François un discours de la difference des Es-
prits, escrit premierement en Italien, par Seraphin de Ferme, excellent
Predicateur, imprimé à Reims, chez Jean de Foigny l'an 1581.
Il a escrit plusieurs autres livres desquels je n'ay pas souvenance à
cette heure. Il mourut à Soissons l'an 1583.
Et pour dire encores un mot de cettuy-cy nommé Nicolas Dauy,
je ne sçay s'il estoit honteux que par ce nom lon cogneust sa race, ou
son extraction, qui estoit de for basse qualité: ou bien s'il craignoit que
se nommant de son propre & vray nom, il fust recogneu pour un
Manceau. Ce qu'il n'a deu faire pour cette raison derniere alleguee:
car sans que je me laisse transporter à l'amour que je porte au lieu où
j 'ay pris mon origine & naissance, j 'oseray dire que le pays du Maine a
esté de tout temps tres-fertil à produire toutes sortes d'hommes ver-
tueux, & excellents aux lettres & aux armes.
Dany, & ne fçay pour quoy il desguisoit ainsi son nom, muant la lettre
V, en N, &c.) natif de la ville du Mans, archidiacre de S. Crespin le grand
en l'Eglise de Soissons en Picardie l'an 1580.
Il a traduit de Latin en François un discours de la difference des Es-
prits, escrit premierement en Italien, par Seraphin de Ferme, excellent
Predicateur, imprimé à Reims, chez Jean de Foigny l'an 1581.
Il a escrit plusieurs autres livres desquels je n'ay pas souvenance à
cette heure. Il mourut à Soissons l'an 1583.
Et pour dire encores un mot de cettuy-cy nommé Nicolas Dauy,
je ne sçay s'il estoit honteux que par ce nom lon cogneust sa race, ou
son extraction, qui estoit de for basse qualité: ou bien s'il craignoit que
se nommant de son propre & vray nom, il fust recogneu pour un
Manceau. Ce qu'il n'a deu faire pour cette raison derniere alleguee:
car sans que je me laisse transporter à l'amour que je porte au lieu où
j 'ay pris mon origine & naissance, j 'oseray dire que le pays du Maine a
esté de tout temps tres-fertil à produire toutes sortes d'hommes ver-
tueux, & excellents aux lettres & aux armes.