ANTOINE DU VERDIER



[La Croix du Maine, page 22]
B. L. ANTOINE DU VERDIER, sieur de Vauprivaz , gentilhomme na-
tif de Montbrison en Forests, conseiller du Roy, & esleu sur le fait des
guerres, aides & tailles audict pays de Forests, homme d'armes de la
compagnie de Monsieur le Seneschal de Lyon, Controlleur general des
finances, &c.

Il a escrit plusieurs oeuvres de son invention , & en a aussi traduit en
nostre langue, tant de Latins qu'Italiens & autres, lesquels il a fait im-
primer, sçavoir est la Prosopographie, ou description des personnes in-
signes, enrichie de plusieurs effigies &c. imprimee à Lyon par Antoine
Gryphius l'an 1573. J 'entends qu'il l'a beaucoup augmentee, & qu'il l'a
fait imprimer pour la seconde fois.

Questions aenigmatiques, imprimees à Lyon l'an 1568. par Benoist
Rigault.

Les Omonymes, qui est un poëme Satyriq, sur les moeurs corrom-
puës de ce siecle, imprimé à Lyon par Gryphius l'an 1572.

Les diverses leçons, à l'imitation de Pierre Messie Espagnol, impri-
mees à Lyon l'an 1577. & encores depuis.

Le Misopoleme.

Il a traduit plusieurs livres d'Italien en François.

Les doctes & subtiles responses de Berthelemy Toegio, imprimees à
Lyon l'an 1577. par Berthelemy Honorat.

Il a traduit de Latin en François , les Images des Dieux, imprimees chez
ledict Honorat.

Les oeuvres de Seneque, avecques annotations par ledict du Verdier.

J 'entends que Berthelemy Honorat les imprime à Lyon cette annee
1584.

Comme aussi l'on m'a asseuré, qu'il est apres pour faire imprimer une
sienne Bibliotheque Françoise, de laquelle tant s'en fault que j 'en sois
jaloux , qu'au contraire je desire extremement, que luy, & tous autres qui
auront entrepris des subjects pareils aux miens, les mettent en lumiere,
pour de plus en plus enrichir notre langue, & pour estre causes d' un bien
public.

Je ne vous peux dire quels autres livres il a escrit, car je n'ay jamais eu
ce bien, que de le voir ou cognoitre, que par ses laborieux & doctes es-
crits, mis en lumiere tant en Latin qu'en François: desquels Latins je
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mentionne dans ma Bibliotheque Latine, des escrivains Latins, tous na-
tifs de la France ou des Gaules.

Il florist à Lyon, l'an 1584.